vendredi 30 novembre 2012

Teaser Youtube Réedition Tostaky


TOSTAKY - 20 ans - sortie le 10 décembre 2012 Edition 2 cd - 33 titres : l'album original, les faces B, des extraits de "Dies Irae" et 16 versions inédites (lives, sessions radio et pré-productions). Son : Tostaky (le continent) Copie de travail « woolhall studio » B.Cantat / Noir Désir

samedi 24 novembre 2012

Presse : Le progrès - Septembre 2005


Vu sur le www.progres.fr ( 23 septembre 2005) : Noir Désir : retour vers le passé

S. Guiochon
Alors que Bertrand Cantat purge sa peine à Muret (Haute-Garonne), le groupe publie un album enregistré en concert lors de la dernière tournée de Noir Dez Enregistré dans des grandes salles, avec plus de 5000 personnes à chaque fois, le disque de Noir Désir reflète une intimité musicale étonnante
L'affaire « Cantat-Trintignant » a laissé Noir Désir en suspens. Au delà des aspects dramatique et judiciaire, ce triste fait divers a coupé l'herbe sous le pied d'un collectif, dont les trois quarts des membres étaient tout à fait étrangers au drame de Vilnius. Fin juillet 2003, pendant le fameux tournage de « Colette», le guitariste, le bassiste et le batteur de Noir Désir, étaient à Bordeaux, en train de peaufiner un disque « live » issu de leur récente tournée 2002-2003.
Dès l'annonce du drame, les trois musiciens ont mis de côté leur projet musical, pour venir assister leur ami. Sans jamais s'impliquer dans aucune polémique, sans absoudre Bertrand Cantat, ils ont fait le chemin de Vilnius, d'abord « pour essayer de comprendre», ensuite pour être simplement présents. Avec la famille Cantat, ils ont suivi l'instruction, puis le jugement du chanteur, jusqu'à son rapatriement en France. Alors que l'affaire est judiciairement terminée (aucun appel n'a été interjeté), le groupe et sa maison de disques (Barclay, groupe Universal) ont choisi de redonner vie au projet d'album live, qui était décidé dès le début de la tournée 2002.
Pour un tel projet, il faut faire des choix. Ecouter les bandes enregistrées au fil des soirs, sélectionner telle chanson, telle version. Avec leur ingénieur du son, les trois musiciens ont dégrossi le travail. Puis obtenu du ministère de la justice deux après-midi de travail à la prison de Muret. « C'était très émouvant, d'être réunis tous les quatre et d'écouter les bandes de Noir Désir », a expliqué le batteur Denis Barthe au mensuel « Rock & Folk ».
Alors que leur premier live, « Dies Irae», avait été enregistré en un seul soir au Transbordeur de Lyon-Villeurbanne, ce disque est une compilation de différents concerts. Mais dans les deux cas, aucun instrument n'a été ajouté ou rejoué. « On a même laissé des erreurs, parce que ça fait partie d'un concert de rock », expliquent les membres du groupe.
Enregistré dans des grandes salles, avec plus de 5000 personnes à chaque fois, le disque de Noir Désir reflète une intimité musicale étonnante. Plutôt que de capter le son de la salle, le groupe a privilégié le son des retours. On écoute donc sur le disque ce que les musiciens de Noir Désir entendent sur scène. La voix de Bertrand Cantat est notamment très en avant. Tout le disque rappelle combien Noir Désir était un grand groupe de scène, et que l'affaire Vilnius est également un gâchis artistique.
Thierry Meissirel
> NOTE
Noir Désir en public (double cd) et Noir Désir en images (double dvd). Barclay/Universal

Un groupe unique en France
« Noir désir » représente un cas à part dans l'histoire du rock français. Depuis les années cinquante, les frenchies se sont essayés au rock, avec des bonheurs divers, sans jamais atteindre l'équilibre parfait des Bordelais. La première génération s'était contentée de copier les pionniers. Les années soixante et soixante-dix ont connu de belles réussites (Variations, Trust, Téléphone). Mais personne n'a résolu l'équation « intégrité artistique plus réussite commerciale » avec autant d'efficacité que l'équipe de Bertrand Cantat.Dans le milieu assez fermé du rock et du show-biz, l'affaire Cantat a surpris des gens qui n'ont pas l'habitude de s'étonner des excès. Arrogance, produits illicites et autres inconséquences sont plus ou moins admises. « On peut tout faire tant qu'on vend des disques », résumait Marianne Faithfull dans son autobiographie.
Mais Noir Désir, c'était tout le contraire de cela. Ils ont vendu des disques (« 666.667 Club » en 1996 et « Des visages, des figures » en 2001 ont atteint le million d'exemplaires), mais cette réussite commerciale leur a permis de défendre farouchement leur indépendance artistique. Ainsi Bertrand Cantat et son quatuor ont toujours refusé la « promo » telle qu'on la conçoit dans les maisons de disques. « Pas question d'aller chez Foucault, ou sur les plateaux des 20h30 », ont expliqué les musiciens à la maison Barclay.
L'indépendance et l'intégrité de Noir Désir a parfois donné des Bordelais une image de jansénistes austères. Mais c'est sur scène que le groupe offrait son vrai visage. Les seuls excès connus de Bertrand Cantat, avant « l'affaire », était la frénésie et le jusqu'au-boutisme de ses prestations.
T.M.


Presse : Noir Désir, En Public... - L'huma


Un article de presse paru  sur www.humanite.fr  et dans l' édition du 23 septembre 2005

culture
Noir Désir, En public... Rock. Deux ans après la tragédie de Vilnius, le groupe Noir Désir sort enfin du silence en musique et en images, comme il se doit.« Décembre 2002 : la tournée Des visages des figures se termine par un concert filmé à l'Agora d'Évry. Les projets à suivre sont la sortie d'un DVD et d'un album en public. Été 2003. Nous sommes en plein mixage au studio du Manoir quand le drame de Vilnius nous stoppe net. Deux années se sont écoulées depuis, deux années de silence volontaire. Au-delà de cette incompréhensible tragédie, il existe une histoire qui depuis vingt-cinq ans s'est écrite de manière juste et belle. Une histoire de groupe portée par la musique et nourrie de rencontres humaines, artistiques et citoyennes. »
Ces mots sont signés Noir désir. Ils figurent sur la page d'accueil de leur site ( www.noirdez.com ) et sur la feuille à l'intention des journalistes qui accompagne l'enregistrement en public de leur dernière tournée ainsi qu'un DVD qui retrace un peu du parcours d'un des plus grands groupes de rock français. La mort de Marie Trintignant, nul ne peut l'occulter ; nul ne veut l'occulter. Surtout pas Noir Désir qui a assumé le drame avec une retenue rare et affronté avec dignité l'avalanche de rumeurs déversées à leur encontre depuis cette tragédie. Deux ans de silence volontaire, deux ans de deuil impossible face à une mort injuste. Une immense douleur, un profond désarroi. Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de réclusion après un procès très médiatisé. Pour certains médias, ce fut l'occasion de régler ses comptes à un groupe qui, en vingt-cinq ans d'existence, n'avait jamais fait de concessions ou de compromis. Vingt-cinq années, six albums en studio, un en public, quelques rares images de vidéo-clips et une présence de tous les instants sur la scène, un engagement total dans leur musique qui marque un tournant décisif dans l'histoire du rock français. Noir Désir s'applique à lui-même ce qu'il revendique dans ses chansons. Tout se décide après discussions dans le groupe : des arrangements musicaux pour peaufiner le son sans jamais tricher pour mieux l'enjoliver jusqu'aux engagements citoyens, à la participation à des concerts de soutien. Téléphone fut le symbole d'une génération frustrée d'être née après 1968 qui se cherchait des idéaux ; Noir Désir déboule avec un rock furibard et désordonné qui revendique et assume des engagements concrets, prenant part à des luttes de son temps. Avec le GISTI (Groupe d'information et de soutien aux immigrés), il participe au concert « Liberté de circulation » ; avec le Tactikollectif (auquel participe Zebda), ils soutiennent et sont des festivals Ça bouge au Nord et Ça bouge encore ; ils jouent lors de soirées organisées par Act Up ; n'hésitent pas à se rendre plusieurs fois à Vitrolles - alors entre les mains du couple Mégret - et à jouer pour le Sous-Marin, la salle de rock vitrollaise murée par le maire frontiste lors d'un concert intitulé « Délit de sale musique » ; le 30 juin 2000, ils sont à Millau aux côtés du leader de la Confédération paysanne menacé ce jour-là de prison en raison de ses engagements ; le 27 novembre 1997, concert de soutien aux Indiens du Chiapas ; le 9 mars 2002, recevant une victoire de la musique, Cantat lit une lettre ouverte à Jean-Marie Messier, patron de Vivendi-Universal. « Nous ne sommes pas du même monde. »
Parallèlement, leurs albums acquièrent une tonalité, un son unique, une profondeur rarement égalée. L'album En public qui sort maintenant témoigne de la maturité du groupe. Les envolées lyriques de la guitare de Teyssot-Gay sont mieux que jamais maîtrisées. La présence de la batterie de Denis Barthes sait alterner force imposante et discrétion jazzy. Christophe Perruchi, aux claviers et samples, apporte une touche musicale qui épaule juste ce qu'il faut la basse de Jean-Paul Roy. Enfin, il y a la voix, le charisme de Cantat qui tantôt épouse la mélodie, tantôt la déchire pour nous parvenir dans un torrent d'émotions contenues hurlant des mots qui disent l'amour, la colère, la douleur, le désir de vivre, malgré tout. On y retrouve des chansons du précédent album, Des visages, des figures sorti le 11 septembre 2001, l'album de la consécration, mais aussi des titres issus d'autres albums qui ont façonné leur carrière si l'on peut dire, tant ce mot résonne comme un contresens au regard de ce qu'ils sont. La tournée 2002 est peut-être la meilleure tournée du groupe. Celle où l'on devine que le choix de chacun des morceaux n'est pas dû au hasard, où alternent cette énergie propre au rock et un son accoustique. Comme si, enfin, le groupe prenait le temps, le temps de se faire plaisir, de nous faire plaisir et nous donnait à redécouvrir ses chansons sous un angle nouveau. « Je n'ai pas peur de la route, faut la voir, faut qu'on y goûte, des méandres au creux des reins et tout ira bien, le vent l'emportera. » Qui nous chantera la suite ?
Noir Désir en public, 2 CD (Barclay-Universal) ; Noir Désir en images, 2 DVD (Barclay-Universal).
Marie-José Sirach

Recontre et interview "leguide.be" de 2005

Interview et rencontre du site web leguide.be mis en ligne en octobre 2005

Avec Bertrand, et sans les murs autour ENTRETIEN - PHILIPPE MANCHE, envoyé spécial à Paris
L'ambiance était plutôt détendue, fin de la semaine dernière, dans une brasserie parisienne où l'on retrouvait, non sans déplaisir, le guitariste Serge Teyssot-Gay, le batteur Denis Barthe et le bassiste Jean-Paul Roy. Humbles et dignes, les trois Noir Désir sortent de leur silence radio afin d'évoquer l'occasion de la sortie du double album en public et d'un double DVD.
Difficile de ne pas commencer cet entretien sans vous demander comment vous avez vécu, humainement, ces deux dernières années...
Nous étions au studio en train de travailler sur le mix de l'album quand nous avons reçu un coup de fil nous informant qu'il y avait un accident sur Vilnius. Au départ, c'était un accident. Nous sommes partis séance tenante sans savoir qu'on partait pour deux ans, pour dix-huit mois de n'importe quoi, de choses incompréhensibles, de concassage médiatique énorme. C'était la première fois qu'on était confrontés à une presse dont on s'était tenus éloignés depuis longtemps. On ne leur voulait pas de bien, pas de mal. On ne leur voulait rien.
Nous avons été très clairs dès le départ. Le geste de Bertrand, on ne se l'explique pas, on ne se l'explique toujours pas et on ne le comprend pas. Si à un moment, on a manifesté une très forte solidarité, c'est avec le bonhomme. Pas avec ce qu'il a fait. On n'allait pas, du jour au lendemain, faire comme tout le monde et dire : « C'est incroyable, il a caché son jeu depuis vingt-cinq ans. »
Il y a eu le procès, le jugement, la sentence est tombée, Bertrand l'a acceptée et il est rentré en France pour purger sa peine dans des conditions de détention normales. Il mange au réfectoire avec les autres, il va à la promenade, à la bibliothèque, au foot, au club musique. C'est à ce moment-là qu'on s'est dit qu'on allait reprendre un projet qu'on avait laissé inabouti. C'était la première fois qu'on ne menait pas à terme un projet auquel on tenait. On en a donc parlé tous les quatre, et si tous les quatre on en a envie, on continue. On a trouvé, pour la première fois en deux ans, quelque chose de positif.
Quand on s'est revus à Bruxelles, Serge, lors de votre concert avec le musicien syrien Khaled al-Jaramani, vous rayonniez, parce que vous aviez obtenu l'autorisation du ministère de la Justice de faire écouter les mix à Bertrand. C'était forcément important de l'impliquer dans le processus ?
Comme d'habitude, c'était une démarche de groupe, et si Bertrand n'était pas partant, on n'aurait pas sorti le disque. Lorsqu'on a pu faire écouter les mix à Bertrand, c'était évidemment un passage très émouvant, parce que c'était dans des conditions pas faciles pour nous, mais surtout pour Bertrand. On espère que ça va lui faire du bien, que le disque sera bien reçu par les gens qui aiment notre musique.
Lors de la promo de l'album « Des visages, des figures », vous étiez particulièrement sereins, ce qui est plutôt inhabituel pour vous. Vous aviez le sentiment d'avoir sorti votre meilleur disque ou en tout cas le plus libre et le plus ouvert ?
Le plus libre, parce qu'on arrive à un niveau où on maîtrise notre langage plus que jamais. On a une vraie évolution marquée par le disque, qu'on a cherché à continuer de développer lors des concerts. C'est pour cela qu'on avait envie d'enregistrer la tournée. L'apport de Christophe Perruchi, comme cinquième membre, était important aussi, il nous a conçu un tissu électronique.
Rétrospectivement, c'est la sortie de « One trip one noise », votre album de remix, qui vous a amenés à explorer de nouveaux territoires ?
On s'en est servis parce qu'on s'est inspiré de la version remixée pour « One trip one noise » et pour « Les écorchés » qu'on s'est réappropriée et qu'on a développée à notre façon. Nous étions décomplexés par rapport à la vision qu'on avait de notre musique. Nous étions disposés à une envie d'ouverture.
A l'écoute du live, on se rend compte que si vous tourniez encore maintenant, ce serait un autre album tant on vous sent dans l'impro et la recherche permanente...
Initialement, après avoir terminé les mix du live et d'autres projets, nous souhaitions enregistrer un disque en vingt jours, compositions incluses. On avait envie de se faire un petit brûlot et de se prendre à notre propre contre-pied. Il suffisait que ça nous plaise ou que le challenge soit intéressant.
« Des visages, des figures », avec la chanson « Le grand incendie », est sorti le 11 septembre 2001. Vous en avez discuté entre vous ?
C'est une drôle de coïncidence, on ne peut pas dire que c'est prémonitoire, mais c'est troublant. Au départ, « Le grand incendie » devait être un instrumental. Un dimanche, Bertrand s'est barré à Manhattan et il est revenu le lundi avec le texte écrit au pied du World Trade Center.
Qui sont les nouveaux ou prochains Noir Désir ? Où est la relève ? Chez les Luke, Saez ou Deportivo ?
C'est gratifiant pour nous mais c'est dur pour eux, parce que c'est réducteur d'être étiqueté de copie de Noir Désir. Quand Saez, qui est vraiment inécoutable, dit qu'il n'a jamais écouté Noir Désir, on est mort de rire. Le reste n'est pas si flagrant. Luke mouille son tee-shirt, je respecte vachement.
Est-ce qu'on parle de Noir Désir au présent ?
Bien sûr. S'il y a un futur à Noir Désir, il n'existera pas avant qu'on se soit retrouvés autour d'une table tous les quatre, avec Bertrand et sans les murs autour. Et pouvoir parler de pourquoi Vilnius, d'une suite sous le nom de Noir Désir ou pas, d'un concert, d'un album, d'une tournée, d'un concert unique ou d'une tournée des clubs... Nous n'avons pas rejoué ensemble, tous les trois, parce que, sans Bertrand, il y aurait un gros coup de blues, et ce n'est pas envisageable. Attention, il n'y aura pas de fonds de tiroirs de Noir Désir, de « best of »... Si les morceaux ne sont pas sortis, c'est qu'ils ne passaient pas la barre à l'époque, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Mais tout est possible. Oui.
 

Presse : Télérama n° 2904 - 7 septembre 2005

Presse : Télérama n° 2904 - 7 septembre 2005

Noir Désir - En public ffff Entre 2002 et 2003, lors de la tournée Des visages des figures, Noir Désir a donné cinquante-quatre concerts, tous enregistrés. En voici la substantifique moelle sur ce double album débordant de vie qui résume, en vingt-quatre titres, l'identité de Noir Désir. A l'arrière des taxis, Comme elle vient, Les Ecorchés, titres rock interprétés tout en puissance, cohabitent avec des chansons plus récentes (A l'envers à l'endroit, Des visages des figures ou le tube - assumé, celui-là - Le vent l'emportera, avec son sensuel solo de clarinette et ses délicieux arpèges de guitares). Bien épaulé par les choeurs du batteur Denis Barthe, Cantat y module son chant comme jamais. Très en avant, sa voix, toute en variations, de la mélodie presque susurrée du Fleuve à l'envolée vers les aigus d'Ernestine, bluffe davantage que lors des concerts eux-mêmes. La raison : un mixage basé sur le son de scène, celui que les musiciens entendaient, et non celui de la salle. D'où les 8 minutes 25 d'un One trip one noise renversant, où l'harmonica de Cantat rugit, lumineux, et un Lazy furieux qui rappelle le Helter Skelter des Beatles. Enfin, comme de coutume, Noir Désir se fend de quelques reprises : Ces gens-là, de Brel, intense, tendu, ou 21st Century Schizoid Man, de King Crimson, dans une surprenante version brute de décoffrage. Impossible de savoir si l'on tient ici l'ultime enregistrement de Noir Désir. Mais si c'était le cas, ce double live serait un beau testament.
Sort également Noir Désir en images, double DVD chez Barclay.
Frédéric Péguillan

Article de presse paru dans Libération en juin 2005

Un article sur le mystérieux Sergio paru en juin 2005 dans Libération :

Autant l'un est solaire, autant l'autre est lunaire. Cantat, belle gueule extravertie et starisée à la langue rimbaldienne, incarne rigoureusement l'icône rock chantante, façon Jim Morrison. Teyssot-Gay, visage émacié et habité, le plus souvent mutique ou langue pudique, a donné chair au son de guitare, reconnaissable entre mille, du plus grand groupe de rock français depuis Téléphone. Les deux sont amis d'adolescence. «Des frangins», résume le peintre brestois Paul Bloas, ami du combo bordelais.
Longtemps resté ­ volontairement ­ dans l'ombre de Bertrand Cantat, le phare de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay se glisse désormais délicatement dans la lumière pour parler de ses nouvelles activités. Mais en prenant bien soin de se tartiner d'écran total. C'est ainsi que toutes les tentatives d'éclairer son intimité ne se heurtent pas à un refus sec et agacé. Non, l'homme est trop doux et gentil pour cela, «les seules gens haïssables sont dans la politique et les affaires», se permet-il tout juste. Ces interrogations glissent sur un visage gêné, pour finir dans un silence souriant. Ses trois filles et leur éducation ? «Je crois que je n'ai pas envie d'en parler.» Son enfance ? «Ma mère était secrétaire. Mon père dans les travaux publics, je crois... Ils se sont séparés neuf mois après ma naissance à Saint-Etienne. J'ai déménagé avec ma mère dans la banlieue de Bordeaux.»
Il sait une question incontournable. Il l'attend, autant qu'il la redoute. Comment a-t-il vécu le drame de Vilnius, l'été 2003, qui a conclu à l'homicide involontaire de Marie Trintignant par son compagnon Bertrand Cantat ? Et stoppé net les activités de Noir Désir pour une période que l'on craint définitive ? Il fronce les sourcils : «Je ne sais pas quoi dire sur ce regrettable accident... Je ne sais pas si j'ai envie d'en parler...» Long silence. «Et puis mieux vaut se taire par respect de la mémoire de la morte.» C'est dit.
Serge Teyssot-Gay préfère parler de ce qui l'amène à être assis dans ce bistrot de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), commune où il vit depuis treize ans, devant un café et son paquet de tabac blond : l'union de sa six-cordes électrique avec l'oud du virtuose syrien Khaled Al Jaramani, qui a donné vie à un album singulier porté par des psalmodies. Le fruit d'une rencontre dans un concert privé lors d'une tournée de Noir Désir au Proche-Orient, en 2002. Si le verbe reste limité entre les deux hommes ­ Serge ne parle pas arabe, Khaled ne connaît pas le français ­, la sincérité du dialogue entre les arabesques des deux instruments est saisissante : «On est parti de l'impro, mais, au final, les morceaux sont assez structurés.»
Ce n'est pas la première incursion de Serge Teyssot-Gay dans un univers musical inconnu. Depuis sa première expression solo, Silence radio en 1996, le guitariste a multiplié les expériences : l'album On croit qu'on en est sorti, sublime adaptation de la Peau et les Os (1948), textes de l'écrivain français Georges Hyvernaud sur son enfermement dans un oflag ; une participation à un morceau du groupe rap français La Rumeur ; des illustrations sonores de divers textes et lectures, notamment de l'éditeur Bernard Wallet et de sa compagne écrivaine Lydie Salvaire. «Il travaille en immersion absolue, témoigne Wallet. Il peut passer une semaine en studio sans manger ni dormir. Dans la création, il a un investissement total sur le plan physique. Serge est quelqu'un d'entier, mais ce n'est pas un intellectuel.» Teyssot-Gay ne dit pas autre chose : «Je suis un instinctif. Je fonctionne comme ça. Je réfléchis après.» Paul Bloas : «Il aime l'inconnu, on va toujours le trouver là où on ne l'attend pas. Mais il va à l'essentiel, sans concession.» Pour le batteur de Noir Désir, Denis Barthe, «Serge est de loin le plus bosseur du groupe. S'il est très réfléchi, il peut se révéler totalement impulsif. C'est un faux calme qui adore déconner, on passe 80 % de notre temps commun à cela».
Si le lycée ne l'a guère passionné ­ «je ne savais pas de quoi on me parlait. C'était l'horreur !» ­, il lui aura permis de faire la rencontre décisive. Celle de Cantat. Après une seconde calamiteuse, il est réorienté. «On m'a proposé plein de trucs. J'en n'avais rien à faire. Alors on m'a mis en BEP commerce, il y avait plein de filles, heureusement !» La guitare, elle, l'a démangé tôt, il l'a grattée pour la première fois à 9 ans. «J'ai joué du classique pendant neuf ans, j'ai appris à lire des partoches. Après il y a eu Bertrand... On a cherché à créer notre langage, à s'inventer. J'ai pas cherché à apprendre les bases, je préférais trouver tout seul, construire mon alphabet, créer mon propre langage. C'est comme le rejet d'un père quand tu es en crise d'adolescence.» Le son Noir Désir, il l'appelle simplement «mon jeu». S'il n'écrit pas ­ «je suis super nul, et j'ai pas le temps» ­, lit très peu ­ «pas le temps non plus» ­, mis à part quelques livres de SF «pour le divertissement», va rarement au cinéma et évite la télé, Serge Teyssot-Gay ne passe jamais une lune sans lire la presse, ni agripper sa guitare. «Si je suis tout seul, je suis capable de jouer toute la journée. Ça canalise mon énergie. J'aime ça, chercher. Je peux passer du temps sans aucun résultat. Ce qui compte, c'est le chemin. Le résultat est juste un épisode.» Qui l'a déjà vu sur scène avec Noir Désir, élastique bondissant, virevoltant sans que ce soit une posture ­ «je me fous de ce que je montre sur scène»­, ne sera pas surpris d'apprendre ses séances de piscine et d'assouplissement quotidiennes. Des activités de solitaire, toujours, pour cet adorateur de Django Reinhardt : «Oui, j'aime être seul. Mais je crois à la démarche collective. On va plus loin à plusieurs. J'aime me faire bousculer.»
Bousculer aussi. S'engager pour des causes. Au dernier festival des Transmusicales de Rennes, il a participé à un spectacle avec les ados d'un foyer ­ «des gamins à qui on n'a jamais dit quelque chose de positif». Lors des concerts organisés par le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) ou encore avec des détenus mineurs. «Mon engagement à moi passe par une démarche artistique. Je me méfie toujours des gens qui se disent engagés, radicaux. La radicalité n'est pas là où elle s'affiche. Je n'éprouve pas le besoin de revendiquer les choses de manière voyante.»
Ces temps-ci, après avoir goûté la production en studio d'un double CD et d'un DVD de la dernière tournée de Noir Désir en 2002, qui sortira en septembre et dont les bénéfices seront versés aux enfants de Marie Trintignant, Serge Teyssot-Gay s'est remis à ses projets de musique de films et de pièces de théâtre. Mais, à l'évidence, il lui tarde de retrouver Noir Désir, quand Bertrand Cantat sera libre, et de dessiner la suite de leur aventure : «On verra où ça nous mène. Ce que je sais, c'est que je ne peux pas faire de rock sans mes potes. Le groupe d'humains est toujours là. C'est ce qui compte. Mais il est encore trop tôt pour se projeter. On verra quand Bertrand sera sorti. Mais une chose est sûre : on sera là avec lui.»
En attendant, il poursuit sa quête de «musique expérimentale» avec deux copains. Chercher encore. Trouver souvent. Jouer toujours.

Les inrockuptibles Hors Série - Noir Désir - de Bordeaux aux sommets du rock français

En août 2005 parait un hors série retraçant la carrière du groupe. Le prix était de 9,90 € et le magazine était accompagné d'un CD.
J'y reviendrai prochainement...le scan de la couverture et de la cover en attendant :




"Je vais tomber" "Marilyn" : 2 démos de 1983

 "Pour la lune" et "Dernier orage" sont les démos les plus connues (apparus à la fin des années 90 sur Internet) ...en voici 2 autres apparues en 2005, la date de l'enregistrement est lui estimé à 1983 !!!



vendredi 23 novembre 2012

Réédition Totaky

Pour les 20 ans de l'album Tostaky, Barclay "nous offre" :
- une réédition double CD de l'album Tostaky avec des versions inédites
- réédition du 45 tours "Tostaky"
- Première édition vinyl de l'album


Voici le contenu du double CD :

Disque : 1
1. Here it comes slowly
2. Ici paris
3. Oublié
4. Alice
5. One trip one noise
6. Tostaky (le continent)
7. Marlene
8. Johnny colere
9. 7 minutes
10. Sober song
11. It spurts
12. Lolita nie en bloc
13. Lullaby
14. I want you (she's so heavy)
15. Dirty

Disque : 2
1. One trip one noise
2. Oublié
3. Tostaky (le testament)
4. It spurts
5. Johnny colere
6. Here it comes slowly
7. Lolita nie en bloc
8. I want you (she's so heavy)
9. Ici paris
10. Alice
11. Long time man
12. Marlene
13. Sober song
14. Tostaky (le continent)
15. Here it comes slowly
16. Alice
17. Oublié
18. Tostaky (le continent)

La seule surprise à ce jour est donc la piste 3 du second CD : Tostaky (le testament). Un peu de patience !

mercredi 21 novembre 2012

Noir Desir en Public (et en images) : enfin !

En juillet 2005 arrivent les premières informations sur la sortie DVD...et du double CD que nous attendons depuis maintenant 2 ans.

Le Hors série des Inrocks comporte une publicité nous informant des playlists :


A la même période, une vidéo commence à circuler entre les fans...elle date de 1997 et comporte quelques titres live et une interview enregistrés dans un studio TV de Buenos Aires. Elle sera présente sur le DVD, étrange coïncidence.
Quelques captures d'écrans :








Une Pub Radio m'informe de la sortie du nouveau Rock Mag comportant un article sur les nouvelles sorties "noirdez", je me procure ce numéro  Rock mag de juillet 2005...enfin paru en juillet  mais identifié comme "n°56 - aout 2005".
La page 12 nous donne de nombreuses informations :

alors pour ceux qui qui veulent en venir à l'essentiel et ne pas se plonger dans la lecture de l'article, en voici les informations concernant les 2 supports :
Le DVD, bonne nouvelle, il sera double :
- DVD1: le concert du 14 décembre à Evry en intégrale, soit 80 minutes de live (avec Si rien ne bouge, Pyromane, Septembre en attendant, Les écorchés, One trip one noise, Le fleuve, Le grand Incendie, La chaleur, Tostaky, Bouquets de nerfs, Le vent nous portera, Des armes, Des visages des figures et Comme elle vient) agrémentées d'un making of de 5 minutes intitulé "Les sangliers sont lâchés où l'on peut voir le groupe en répète à l'Agora et les préparatifs de la captation avec Dont Kent et Stéphane Saunier. 
Je me permet d'intervenir... il précise que le concert est entier ...or ceci n'est que ce qui a été selectionné est diffusé sur Canal+ en Fervrier 2003. D'autres titres avaient été joués ce soir la : Lolita nie en Bloc, l'Homme pressé...
Seront ils repechés ? D'autres sources moins officielles nous le confirment...le concert serait complet et avec du multiangle... ouf !
Pour le making of, il avait été lui aussi diffusé sur Canal+...
- DVD2 : 
    - intégrales des clips
    - 4 titres tirés des Eurockéennes 1997 ( 4 titres avaient été diffusés en direct sur Arte...d'autres parlent du concert complet!)
    - Working class Hero joué à l'Elysée Montmartre pour le concert du GISTI en 1999 (enfin une video exclusive !)
    - A l'envers à l'endroit et les écorchés joués aux Victoires de la Musique 2002
    - les pubs TV de Henri-Jean Debon réalisées pour l'album Des visages des figures et ses différents singles avec le fameux détournement du logo Universal
    - des créations libres de Julie Thomas et Zat réalisées autour de versions inédites et improvisées, où Noirdez reprend l'intro d'un morceau avec les textes d'un autres,
    - et Une journée Américaine...Un document où l'on voit le groupe au complet reprendre Aux sombres héros de l'amer dans une version clin d'oeil à Georges Brassens (guitare sèches virtuelles et moustaches postiches à l'appui!).Une vidéo tout simplement hilarante que l'on peut d'ores et déjà voir sur le site officiel www.noirdez.com récemment rouvert, dans la rubrique Martine à la plage.

en bas à gauche, la playlist du CD :
CD1 : Si rien ne bouge, Septembre en attendant, One trip one Noise, A l'envers à l'endroit, Les écorchés, Le grand incendie, Le fleuve, La chaleur, Des armes, Ernestine, Tostaky et Lazy.
CD2 : Pyromane, A l'arrière des Taxis, Lolita nie en bloc, L'homme pressé, Des visages des figures, Bouquets de nerfs, Le vent nous portera, 21th Century  Schizoid man, Ces gens la, Comme elle vient, A ton etoile et C'est pas moi qui clame.
Ce que l'ont peut dire c'est qu'il sagit d'une compilation...en effet aucun concert à cette playlist, et la dernière fois que Ces gens-là a été joué, c'était en Juillet 2000...
On peut egalement trouvé étrange la position de C'est pas moi qui clame qui était joué en début de concert...





C'est sur le site de la fnac qu’apparaîtra pour la première fois le visuel du DVD le 30 juillet 2005 :

Finalement, les sites d'e-commerce nous donneront finalement les informations manquantes : 

Date de sortie pour le 19 septembre 2005 (CD et DVD). La sortie de la video et de l'audio à la même date n'était pas prevu initialement, alapage :
Double CD - En public & en images (Edition 'luxe')  19.88
Double CD - En public & en images 18.96
DVD - En public & en images 24.99
Pas d'info...
seulement ils utilisent une photo qui ne doit pas etre libre ! Attention alapage !


FNAC
Doucle CD - En public et en images - Edition luxe double digifile 20.99
Double CD - En public et en images - 18.99
DVD - En public et en images 24.99
Un visuel pour les CDs, sera t'il definitif ?


Amazon 
Double CD - Noir Desir En Public - 19.88
DOUBLE CD - Noir Desir en Public - 18.96
DVD - Noir Désir en images - Coffret 2 DVD - 24.98
Info etonnante  sur le DVD : Éditeur : Studio Canal
Pas d'info concernant chacun des doubles CD !


Attention au frais de port...mais c'est la solution qui a été retenue pour réduire les frais de communication certainement...

après ces quelques informations, j'ai fait le tour des e-commerces spécialisés dans le CD, pour récolter quelques informations :

alapage :
Double CD - En public & en images (Edition 'luxe')  19.88
Double CD - En public & en images 18.96
DVD - En public & en images 24.99
Pas d'info...
seulement ils utilisent une photo qui ne doit pas etre libre ! Attention alapage !

FNAC
Doucle CD - En public et en images - Edition luxe double digifile 20.99
Double CD - En public et en images - 18.99
DVD - En public et en images 24.99
Un visuel pour les CDs (celui ci dessus), sera t'il definitif ?

Amazon 
Double CD - Noir Desir En Public - 19.88
DOUBLE CD - Noir Desir en Public - 18.96
DVD - Noir Désir en images - Coffret 2 DVD - 24.98
Info etonnante sur le DVD : Éditeur : Studio Canal
Pas d'info concernant chacun des doubles CD !

Peu d'info, sauf pour le CD, il y aura deux éditions : une "eco", et une "deluxe" avec un livret  de 52 pages.








dimanche 18 novembre 2012

Mes années Lycée

Je pense que c'est pendant ces années que j'ai pris conscience de l'importance de la musique dans ma vie...
Pendant cette première moitié des années 90, je découvre de nombreux groupe plus ou moins récents, comme par exemple :
Metallica et son black Album


Green Day


Les Cranberries


Iron Maiden et son titre Prowler


Blur et son titre Boys and Girls


et puis j'écoute pour la première fois l'album Tostaky. Une copie de l'album sur une cassette lue par un  autoradio d'une qualité très moyenne sur des routes sinueuses à bord d'une ford Sierra Laser !

Cette première écoute ne m'a pas marqué, je me souviens seulement de mon ami nous demandant de cesser notre conversation et d'apprécier Marlène.



mercredi 14 novembre 2012

Du collège au Lycée

Je quitte le collège pour le lycée et entend pour la première fois le titre "Killing in the name", une reprise en fait lors de la fête de la musique.
Pas d'application Shazam, mais je découvre rapidement que le groupe à l'origine de cette bombe est "Rage Against The Machine" et cherche à me procurer le CD.
J'oubliai...nous sommes en 1992, et jusqu'à maintenant j'achetai (ou dupliquai !) des cassettes ou des vinyles...j'installai donc un baladeur CD sur l'entrée "AUX" de ma chaine Hifi pour profiter de ce nouveau format.

Un disquaire s'est installé recemment dans ma rue, je pars donc à la recherche de l'album éponyme de Rage Against The Machine et tombe sur un étrange CD Live du label italien KTS "Kiss The Stone". J'écoute : le son est très bon et craque pour ce premier live "pirate", appellé aussi Bootleg.


Rage Against the Machine-Bulletproof
 CD was manufactured by Kiss The Stone records, CD number is KTS-319.
The tracks were recorded live at the Pinkpop Festival, Landgraaf, Holland 23-5-1994.
1. Reaction 105
2. Tire Me
3. Killing in the Name
4. Know Your Enemy
5. Producer/Fall from the Grace of the People
6. Township Rebellion
7. Freedom
8. Fistful of Steel


J'écoute aussi la radio et j'entend "Tostaky" en soirée et monte le son...ça me plait même si je n'arrive pas associer le nom d'un groupe à ce titre !

Premier message...J'ai le trac !

Premier message pour ce nouveau blog...
Je manque de temps mais ma passion pour le groupe Noir Désir ne s'essouffle pas avec les années ou les affaires et j'aimerai la partager avec vous.
Les débuts :
Je pense avoir découvert Noir Désir alors que j'avais une dizaine d'année et un cadeau ...enfin deux !
Un baladeur ( K7 evidemment) (à 99 Francs et qui consommait des tonnes de piles R6) avec une cassette "Nrj La plus belle compilation Vol.2"
La plus belle compilation NRJ (Vol. 2) en cassette audio (K7).
 16 titres originaux enchainés :

Face 1.
Village People - Megamix
Yazz - Stand up for your love rights
Fine young cannibals - She drives me crazy
Serge Gainsbourg - Hey man amen
Noir Desir - Aux sombres héros de l'amer
David Hallyday - Wanna take my time (remix)
Mylene Farmer - Sans logique
Wet wet wet - Wishing i was lucky

Face 2.
Vanessa Paradis - Coupe coupe (remix)
Patricia Kaas - Elle voulait jouer cabaret
Sal Brown - Stop
Bananarama - Help
Joe Smooth - Promised land
Philippe Swan - Dans ma rue
Dee Dee Bridgewater et Ray Charles - Precious Thing (Till the next ... Somewhere)
Florent Pagny - Comme d'habitude

Année : 1989.
Polygram.

Cette rencontre avec le groupe a été de courte durée, il faudra quelques années avant d'écouter un autre titre de Noir Désir...J'habite une petite ville, et écoute des radios généralistes qui ne diffuseront que très peu des titres des 3 premiers albums de Noir Désir (Où veux-tu qu'je r'garde  / Veuillez rendre l'âme (à qu elle appartient) / Du ciment sous les plaines ).